Découverte de soi et des métiers - OnisepTV : l’information pour l’orientation en vidéo
Découverte de soi et des métiers
Accompagnement des Equipes Educatives
On va reprendre la séance qu'on a faite ce matin. Du coup, on va poursuivre en rappelant les règles pour le débat. Le débat, si on veut prendre la parole, on lève la main. Quand vous avez le bâton, vous pourrez du coup vous exprimer. Est-ce que ça va ? Aujourd'hui, on a organisé avec la classe de sixième, où je suis prof principale, une séance sur l'orientation, découverte des métiers, découverte de soi, connaissance de soi. On l'a coanimée avec la psychologue de l'établissement. On l'a travaillée aussi avec l'ensemble des profs principaux du collège de sixième où on voulait vraiment que toutes les classes de sixième puissent aborder le sujet sur l'orientation, sur la découverte de soi, connaissance de soi. L'idée, c'était juste de faire un focus sur les élèves, leurs traits de caractère et les métiers.
OK donc qui veut bien nous rappeler ce qu'on a fait ce matin. Manon ?
On nous a donné des feuilles et on avait trois métiers qu'on devait dessiner comme comment les représenter. Après, on s'est rendu compte que souvent, on dessinait plus d'hommes que de femmes et que souvent, il y a certains métiers qui étaient beaucoup plus représentés avec des hommes, alors que ce n'est pas un métier d'hommes, forcément, et que des femmes aussi peuvent le faire.
On a commencé sur une première série où ils ont dessiné eux-mêmes des métiers. En fait, c'était je dessine et je donne un prénom, une personne qui soigne en milieu hospitalier, une personne qui va piloter un avion et une personne qui éteint le feu ou vient en aide aux personnes. Ensuite, on a fait le comparatif avec une vidéo où c'est exactement la même chose, des enfants qui avaient aussi dessiné les métiers, qui étaient animés par des femmes qui étaient là pour présenter la séance, dans le film en tout cas. Après, elles sont revenues déguisées, les élèves disaient : "déguisées" en pilote d'avion, en chirurgien et en pompier alors que c'était leur vrai métier. Et donc ils ont pu faire le parallèle avec ce que eux ont dessiné et ce qu'ils ont vu dans le film. Donc dans la séance d'aujourd'hui, nous avons repris les éléments qu'ils avaient vus à travers leurs dessins et les films.
Du coup, qu'est-ce qui est différent entre ce que vous imaginez comme profession ? Tu as dit : "C'était différent entre ce qu'on a dessiné et ce qu'on voudrait qu'il se passe dans la vraie vie." Est-ce que certains élèves peuvent dire ce qui est différent pour eux ?
Quand on parle, quand on lance le débat, ils réagissent en fonction des différentes représentations et disent : "Oh, ce n'est pas normal. Une fille pourrait très bien faire ce métier d'homme ou cet homme pourrait faire ce métier de fille", mais que dans la réalité, dans les faits, quand ils font les dessins, ou après, quand on les interroge aussi un petit peu, ils sont quand même limités et ils sont plutôt orientés à faire des dessins d'hommes. Peu de dessins de femmes finalement. Ils donnent peu de prénoms de femmes. Là, ils nous disaient, par exemple qu'ils sont peut-être influencés par les dessins animés, les films qu'ils voient, les choses à la radio.
Là, par rapport au métier que vous avez cité tout à l'heure, il y avait des qualités. On a parlé de l'intelligence, on a parlé qu'il fallait savoir garder son calme.
Ne pas avoir peur du sang. Ça, ça faisait partie des qualités, des compétences. Est-ce qu'il y en a d'autres qui sont d'accord avec ça ou qui veulent rajouter quelque chose ?
Tu voulais rajouter, Garance.
Par exemple, une personne qui a peur du vide, ça va être plus compliqué pour elle de devenir aviateur ou pompier parce que dans le métier, on grimpe très haut et du coup, pour la personne, ça peut la mettre en difficulté. Mais si elle veut à tout prix faire ce métier, elle peut apprendre à vaincre sa peur pour faire ce métier.
OK. Tu voulais rajouter quelque chose, Manon.
Il y a certaines personnes qui pensent que ce n'est que les garçons qui ont les qualités requises pour des métiers dangereux, comme pompiers et policiers, etc. mais il y a des garçons qui peuvent avoir peur ou pas ces qualités alors que des filles, bien sûr que si. Et c'est juste la manière de penser de certaines personnes qui mettent en doute ça.
Après, on a pris le support, les dessins d'Élise Gravel où il y a différents traits de caractère qui sont un peu stéréotypés garçon ou fille, une fille qui pourrait être forte, un garçon qui est en train de pleurer. Voilà, des choses que les élèves, quand ils le reprennent, pour eux, c'est le garçon qui est super fort et la fille qui va être sensible et qui peut pleurer dans son coin. Et pour le coup, c'est très facile de pouvoir débattre de ça et presque ça leur saute aux yeux tellement c'est évident. En tout cas, on a demandé aux élèves qu'ils puissent ressortir ce qui était étrange pour eux ou choquant ou normal, en fonction de ce qu'ils voyaient sur les différents dessins.
Vous commencez votre groupe, vous allez regarder les petits dessins, là, vous pouvez vous lever et aller regarder chaque petit dessin. Regardez… Pour les autres, lisez l'étape deux, vraiment ce qui est écrit, ce qu'on va vous demander après.
Quand vous pensez que vous avez fait le tour et que vous avez repéré un ou deux dessins qui vous paraît un peu plus surprenant que les autres, vous vous rasseyez et vous pourrez le noter et en discuter ensemble.
Est-ce qu'il y a un d'entre vous qui veut bien nous dire, par rapport au dessin, ce qu'il a écrit ?
On remarque qu'Élise Gravel a interverti les traits de caractère les plus souvent associés ou reprochés aux filles, sur des dessins représentant des garçons et inversement, pour montrer que ces traits de caractère peuvent correspondre à tout le monde, fille ou garçon.
OK.
Quand il y a un garçon qui pleure ou qu'il y a une fille qui pleure, quand ce sera une fille, on va la réconforter, on va dire : "Arrête de pleurer, ça va, c'est bon." Alors que quand c'est un garçon qui pleure, on va dire : "Ouais, tu es un garçon, ne fais pas ton machin là." On va dire des choses comme ça alors qu'il a le droit de pleurer, quand il veut.
En toute fin de séance, on a du coup abordé leurs traits de caractère. D'abord, y réfléchir de façon individuelle. Après, certains élèves demandent d'ailleurs s'ils peuvent demander à leurs camarades. Vous avez vu que les garçons peuvent être sensibles, que les filles peuvent être fortes, vous avez le droit de tout imaginer et vous avez le droit de tout être.
L'idée, ça va être de vous créer un autoportrait, c'est-à-dire comment vous vous voyez dans le futur, avec vos qualités, avec vos envies, avec vos réussites.
Ce que vous savez faire. Vous savez déjà faire plein de choses. Donc il faut juste pouvoir les noter. Ne commencez pas par le métier, commencez par vos qualités et vos traits de caractère. Ce qui vous caractérise le mieux. Ce que vous savez faire le mieux, ce que vous savez être le mieux. C'est clair ? Le fait d'avoir tous ces traits de caractère peut permettre de s'orienter vers un domaine. Je dirais plutôt que vers un métier, d'abord. Après, si on travaille encore plus sur leurs connaissances, sur ces capacités, sur ce qu'ils sont capables de faire, peut-être qu'on arrivera dans un an, deux ans, trois ans, qu'on soit à la fin de la troisième où finalement, ils se diront : "Finalement, oui, je suis capable de faire ça et d'avoir un choix d'orientation qui ne soit finalement pas genré." Ce serait l'idéal.
On te dit que tu es observatrice. Est-ce que vous vous imaginez des métiers dans lesquels observatrice, ça pourrait être utile ?
Décorateur d'intérieur.
Par exemple. Oui. De quelle manière ça serait intéressant d'être observatrice dans cette profession ?
Parce qu'on observe les lieux et après, on dit ce qui serait le mieux pour l'endroit.
Oui, complétement. Tu peux le noter. Vous, les garçons, vous avez noté quoi ?
Quand on en a discuté avec les collègues, mes collègues, quand elles ont commencé la séquence, on adaptait en fonction des réactions des élèves ou de l'entrée dans l'activité. Par exemple, au début, on montrait le film et après, on faisait les dessins. Finalement, on s'est rendu compte qu'en faisant les dessins et en regardant le film après, on avait plus d'actions des élèves et ils étaient plus dans l'activité. Et c'était intéressant de savoir les réactions dans les différentes classes et de pouvoir adapter aussi au fur et à mesure.
Ils savent très souvent mettre les mots sur ce qu'ils ne savent pas faire, sur leurs défauts, mais pas sur leurs qualités et sur ce qu'ils savent faire. Et c'est pour ça que cette séance est importante et donne du poids. Sur les étapes suivantes où on va travailler plus individuellement sur eux et sur leurs ressentis, sur leurs traits de caractère à eux, leurs métiers, leurs possibles. On va essayer de faire en petits groupes où ils vont faire des fiches métiers avec quelle activité je peux faire, dans quel lieu je peux le faire ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Voilà, essayer de décortiquer un peu ce métier. L'idée, c'est de pouvoir faire leur autoportrait. Donc eux, avec tous leurs traits de caractère, leurs qualités et leur permettre de voir aussi tout ce qui est possible de faire.
Christelle Piton, professeur de sport, et professeur principale, et Annabelle Bodard, psychologue de l'Education Nationale, animent une séance de classe avec des collégiens autour des métiers. L'objectif est de se découvrir soi, se confronter à ses propres représentations, identifier les qualités nécessaires à des métiers, dégenrer les qualités, et faire réflechir aux qualités de chacun pour se projeter vers un ou des métiers.
Vidéo publiée en mai 2024
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