L'école, aujourd'hui, c'est une école de l'inclusion, c'est une école inclusive. L'école, elle accueille toutes sortes d'élèves. Ça peut être des élèves qui vont effectivement avoir un parcours très linéaire de réussite, mais ce n'est pas seulement ça, l'école. L'école, c'est aussi des enfants en situation de handicap, et des handicaps de toutes sortes. L'école, ce sont des enfants qui vont avancer à des vitesses plus ou moins différentes. Et je pense que ce qui est important, c'est d'avoir en tête qu'il faut construire, en tant qu'enseignant, en tant qu'acteur du système scolaire, une ambition pour chaque parcours.

Dès la maternelle, les professeurs des écoles vont être confrontés à des stéréotypes liés à leur histoire personnelle, familiale, à leurs valeurs, à leur culture, et forcément, ils vont avoir des attentes différentes selon les filles et les garçons. Et ils vont avoir des attentes différentes en matière de réussite scolaire, en matière de projets, en matière de formation.
C'est vraiment important qu'ils prennent conscience de ça. Parce que finalement, les stéréotypes, ça aussi, portent à la fois un regard, mais aussi des actions derrière. On ne peut en prendre conscience, que lorsqu'on essaie de faire un pas de côté, la dynamique individuelle est importante, la dynamique collective aussi, mais ça, c'est une prise de conscience importante.

Le principe de déjouer les stéréotypes, ce n'est pas de se mettre des enjeux au-delà de ce que l'enseignant peut faire et au-delà de ce que l'enfant peut comprendre. Sur le monde professionnel, c'est aussi de se dire qu'il y a des métiers que vous, vous allez faire, que je ne connais pas, et vous allez les découvrir. Vous serez en mesure, vous, adolescent, adulte, de les découvrir, et de pouvoir aussi les choisir, quand vous aurez la possibilité, vous, de faire vos choix. C'est le côté humble que doit avoir un enseignant sur ce sujet-là, parce qu'on est sur la sensibilisation, on est sur ouvrir les possibles, en faisant attention de permettre l'identification.
Par toutes ces petites actions, en invitant un parent d'élève à parler des métiers, pourquoi pas. Ça peut se faire de cette façon-là. En ayant une activité de jardinage. Pourquoi pas en construisant ce qu'on appelle, nous, dans le second degré, les mini-entreprise qui sont factices, mais malgré tout, qui ont comme objectif de fabriquer un produit. Et pourquoi pas, de cette façon-là, en donnant un rôle à chaque enfant, petit à petit, de pouvoir faire en sorte d'instiller, faire en sorte de permettre à un enfant, petit à petit, d'ouvrir le champ des possibles. Et ça, je pense que c'est important, quand on parle d'orientation à cet âge-là, déjà, de s'ouvrir sur l'extérieur, sur autre chose que la réussite, sous un seul angle, la réussite scolaire.