Transcription
Je suis Thibaut Leroy. Je suis ingénieur système dans une grande entreprise qui fabrique et conçoit des véhicules pour le transport ferroviaire à Valenciennes.
Au collège, j'aimais les sciences en général, et puis je me suis orienté assez vite vers la filière plutôt technique et scientifique. Et ensuite, j'ai enchaîné au lycée sur plutôt un bac scientifique avec une dominante sciences de l'ingénieur, donc avec toujours de la technique et les sciences bien sûr. Après le bac, j'ai décidé de m'orienter vers une école d'ingénieurs à prépa intégrée parce que le métier d'ingénieur me plaisait. Pendant ces cinq années, j'ai pu apprendre beaucoup de choses dans tous les domaines, d'abord scientifique, mathématiques au début, en prépa forcément. Et ensuite, je me suis spécialisé vers la filière énergie électrique.
En parallèle de mes cinq années, j'ai pu intégrer une association étudiante de véhicules solaires électriques dans l'association on concevait, on fabriquait et on faisait des prototypes de véhicules solaires avec lesquels on allait rouler dans des courses à l'autre bout de la planète. Ça m'a apporté une expérience d'abord technique, j'ai pu mettre en pratique ce que j'avais : la théorie. Et puis, humainement, ça nous permettait d'avoir un challenge, d'avoir une émulation entre étudiants.
Donc on sortait d'école d'ingénieurs, j'ai vu une annonce d'une petite startup de véhicules électriques. Comme c'est ce que je faisais en association, je me suis lancé là-dedans, pendant deux ans et demi.
Puis j'ai quitté cette start up pour rejoindre cette grande entreprise.
Suivez moi, je vais vous montrer mon métier d'ingénieur système.
Mon entreprise conçoit et fabrique des véhicules pour le transport ferroviaire et également des composants pour les tramways, métros et trains, également de l'infrastructure et de la signalisation pour le ferroviaire.
Donc, ingénieur système, c'est quoi ? Ça s'occupe de un ou plusieurs systèmes dans le train, en l'occurrence, dans mon cas, l'énergie électrique.
Une fois qu'on a proposé un train à un client et qu'on est retenu, on doit ensuite mettre en œuvre le projet donc faire la phase de conception on adapte un projet ou un produit ou on conçoit d'une feuille blanche quasiment. On le propose à un client, on le modifie, on l'améliore, on répond à son besoin et ensuite, on va le tester afin de concevoir les différents systèmes avec nos fournisseurs internes ou externes. On va les valider un par un et ensuite on va tout mettre ça sur un train et on va tester ça sur le train. Voilà donc l'ingénieur système, il peut parcourir de la phase offre jusqu'à la phase de validation du train.
La mission, c'est que la conception réponde aux besoins du client, que le train soit agréable, soit rapide, soit confortable, marche bien, soit sûr. Ça, c'est la vraie mission qu'on a.
Et puis, c'est un peu de mettre de l'huile dans les rouages parce que là, il faut que telle ou telle chose se passe bien et assez rapidement, dans les délais, dans les coupes également, avec la qualité qui est nécessaire.
Donc, une partie de mon métier, c'est de participer à la conception des composants du train donc là on a un pantographe, qui est la partie qui capte le courant du train lorsqu'il roule et d'apporter l'énergie aux trains. Et donc, on part de modèles existants qu'on améliore, qu'on adapte en fonction du projet, en fonction du client, en fonction de l'endroit ou on participe aussi à déposer des brevets pour améliorer ses composants.
Ma journée type, il va y avoir différentes réunions. Forcément, ça passe par des réunions internes avec des collègues de différents métiers, par exemple de la maintenance pour concevoir un train qui soit maintenable avec les personnes du design.
Donc là, on conçoit une pièce qui permet de sécuriser la batterie en production et donc, c'est une pièce qu'on a conçu ici, qu'on va produire en impression 3D ici et ensuite, on va la tester sur chaîne.
Ma journée type, il peut y avoir différentes revues, donc ça consiste à balayer un thème et vérifier que tous les points sont bien remplis. Ça peut être une revue de réalité virtuelle, ça peut être une revue sur des schémas est une revue d'une note de calcul, par exemple du domaine électrique et vérifier est-ce que la sécurité électrique est correcte, est-ce que les protections sont là ? Est ce que les affichages ou les dangers électriques sont là ? Est ce qu'on a mis en place tous les systèmes qui permettent de protéger les personnes si elles interviennent sur le train. Voilà, ça va être une journée type de conception, on va dire.
Et après, quand on est au début de la production des trains, quand on commence à sortir des trains, on peut les valider, on va faire parfois des essais, donc on va accompagner les équipes de validation, c'est à dire que les premiers déverminages, la première mise en place, les premiers tours de roues du train, on va les faire avec eux. Donc là, je me connecte au TCMS, donc c'est le cerveau du train et j'essaye d'ajuster les paramètres logiciels du train pour le bon fonctionnement.
Ce qui me plaît dans mon métier, c'est l'aspect transverse : on peut toucher à tout, dans une journée je peux m'occuper d'un boulon jusqu'à des calculs très complexes et le lendemain, aller faire des essais sur train, vérifier des choses sur le train, soit sur un anneau d'essais ferroviaires, soit sur le réseau du client. Ça peut être à l'autre bout de l'Europe et là, on va rouler sur un réseau qui peut faire des centaines de kilomètres et passer une journée dans le train vérifier que tout fonctionne bien. Ça change tout le temps.
Si j'avais un conseil à donner à un jeune, ça serait de regarder à côté de son livre, de se passionner, de mettre les mains dans le cambouis, d'aller un peu plus loin toujours et gratter un peu plus les choses, c'est toujours passionnants ce qu'il y a derrière, derrière le cadre.
Je pense que maintenant, vous en avez assez vu avec mon métier et je passe la main à ça.
Je suis Kenza Ali-Bey et je suis cheffe de ligne.
Moi au collège, j'étais une bonne élève. J'ai toujours eu des grandes facilités dans les matières scientifiques, donc mon métier futur, je voulais qu'il soit tourné vers les sciences. Donc j'ai fait un bac scientifique. Ensuite, j'ai rejoint les classes préparatoires aux grandes écoles parce que je n'avais pas justement quelle école je voulais faire. Et à l'issue de mes classes préparatoires, j'ai intégré une école d'ingénieur pendant trois ans. Durant mon école d'ingénieur. J'ai fait plusieurs stages, donc, ayant fait et bureau d'études et production, j'ai tout de suite su que c'est ce qui me correspondait le mieux, c'était la production.
Après mon école d'ingénieur, je voulais aller un petit peu plus loin dans mon cursus. J'étais déjà très contente de ce que j'avais fait, mais je trouvais qu'il me manquait quand même des compétences dans la gestion d'un projet, dans la gestion des plannings, et donc j'ai fait un mastère en école de commerce spécialisé en management de projet. Alors, du coup, mon année de commerce, je l'ai faite en contrat de professionnalisation, donc c'est une année où tu as une semaine de cours et trois semaines en entreprise. Donc à l'école, tu apprends, on va dire des manières de travailler, des manières de gérer ton planning, des manières de gérer ton projet. Et concrètement, quand tu vas à l'entreprise, en fait, tu l'appliques directement.
Alors, à l'issue de mon mastère spécialisé, j'ai décidé de chercher une entreprise du coup, qui permette de mêler mon goût pour la production ou pour la technique et les sciences, et aussi bien cette nouvelle carte que j'avais pu acquérir et donc j'ai décidé de rejoindre l'entreprise dans laquelle je suis actuellement.
Venez avec moi, je vais vous montrer mon métier de chef de ligne.
J'ai intégré l'entreprise en tant que manager d'équipe de production, donc j'avais la responsabilité d'une vingtaine de personnes. Ça, je l'ai fait durant une année et demie environ et j'ai eu la chance aujourd'hui d'évoluer en tant que cheffe de ligne.
Le métier de chef de ligne consiste à être responsable d'un bâtiment de production dans lequel on produit des trains. J'ai la responsabilité des opérateurs qu'on appelle chez nous les compagnons et aussi des managers qui les encadrent.
La mission principale, c'est de garantir la livraison des trains dans les bons délais et avec le bon niveau de qualité pour nos clients. Alors, au quotidien, j'interagis la plupart du temps avec mes managers et nos compagnons. Mais je travaille aussi avec toutes les fonctions qu'on appelle support, donc c'est les fonctions qui sont liées à nos métiers et qui nous permettent au quotidien de produire nos trains, comme la logistique, par exemple.
Donc, quand j'arrive le matin, j'en profite pour faire un premier tour de la ligne pour dire bonjour à tout le monde, voir que tout le monde est bien à son poste. Je relève s'il y a eu des points, en particulier le matin, qui n'ont pas pu être faits ou s'il y a eu des problèmes techniques particuliers. Une fois que ce tour est fait, je vais démarrer ma réunion. Donc c'est la réunion de ligne, avec mes managers et toutes les fonctions support dont j'ai parlé précédemment. On regarde un petit peu où on est dans la production, quels points vont nous bloquer dans la journée ? Quels points j'ai besoin de remonter à mon responsable parce que je ne vais pas réussir forcément à les régler à mon niveau. Donc, une fois que cette réunion là est terminée, je me rends à la réunion de production avec mon responsable, à qui je raconte les points durs, les points que je ne saurais pas gérer à mon niveau. Et donc, c'est lui qui me donne un support supplémentaire et qui nous permet justement de mener à bien la production du jour. Une fois que j'ai terminé cette réunion là, je retourne en production.
Tu as pris la mesure du patan qui est sous le châssis ?
Non, j'ai pris la mesure entre, l'écartement entre le bras et le brancard de l'autre côté, j'ai un centimètre de différence
Donc là, on va décharger le châssis, le mettre au poste d'assemblage caisses et on va construire la première voiture du métro.
L'après midi est plutôt consacrée aux réunion, beaucoup d'échanges en live, beaucoup d'échanges avec nos compagnons. Je refais un petit tour de ligne pour voir toutes les personnes partir et terminer leur journée. Et en général, c'est comme ça que se finissent mes journées, la plupart du temps.
Alors manager une équipe, c'est avant tout gérer des hommes on va dire, donc c'est de mettre les bonnes personnes aux bons endroits et de les accompagner et qu'ils soient épanouis dans leur travail.
Moi ce que je préfère dans mon métier, justement, c'est le contact humain. Ça, c'est vraiment quelque chose, pour moi, qui est hyper important et que j'aime beaucoup faire au quotidien. Et après, il y a aussi tout l'aspect technique. J'adore la technique et j'adore les sciences. Et de voir au quotidien un train de voir comment c'est fait comment c'est fabriqué, quels problèmes je pourrais rencontrer aujourd'hui et comment je vais pouvoir le résoudre, ça, c'est quelque chose qui me plaît aussi énormément.
Ça y est maintenant, je pense que vous en avez découvert assez sur mon métier. Je vous laisse avec Clément.
Je m'appelle Clément Lakomy, je suis technicien d'essai.
Au collège, j'étais un élève moyen, ni fort ni faible. Après, j'aimais beaucoup les matières scientifiques et technologiques. On pratiquait beaucoup dans les salles de sciences, dans les labos de techniques appliquées, donc ça, c'est quelque chose vraiment qui m'a plu dès la troisième à la fin de mon année au Collège. C'est pour ça qu'après par la suite, j'ai essayé de m'orienter du coup vers un bac technologique. Ce bac, qui a été déroulé en deux ans, s'est plutôt bien passé. J'ai vraiment aimé.
Donc, après le bac, je suis parti sur un BTS maintenance industrielle, donc c'était sur deux ans. Après mon BTS, j'ai fait une année de licence professionnelle en alternance. Ça m'a permis de rentrer dans le monde du travail, d'avoir une expérience professionnelle. Du coup, on s'améliore de jour en jour. Pour moi, ça, c'est un point vraiment positif de l'alternance.
Et enfin, juste à la fin de mon année de licence, j'ai pu avoir une proposition d'emploi sur le site actuel de transport ferroviaire à Valenciennes en tant que technicien d'essai.
Venez avec moi, je vais vous montrer ce que c'est le métier de technicien d'essai.
Donc nous, on intervient en bout de chaîne. Dès que nous recevons le train de la production, nous faisons nos essais pour tester tout le fonctionnel du train, les normes de sécurité. Donc, des fois, il peut nous demander d'isoler un commutateur, de couper une alimentation et nous derrière, on doit le vérifier à l'aide d'un logiciel qui est élaboré par un méthodiste d'essai, ses fiches déroulant pas par pas. Le moment qu'on a une panne, nous devons vérifier le fonctionnel du train et dépanner par la suite. Une fois cela fait, on doit livrer le train aux clients.
C'est des pannes qui sont toujours différentes tous les jours, donc c'est quelque chose de nouveau chaque jour qui nous fait face.
Donc, dans notre métier au quotidien, nous utilisons du coup le PC avec différents types de logiciels de procédures. Ensuite, les autres logiciels, c'est pour entrer en liaison avec les composants du train, que ce soit du frein, que ce soit pour la toiture du sous châssis. Ces logiciels là, ils interviennent durant une procédure où il nous demande d'utiliser un logiciel en particulier.
Donc, je vais réaliser le serrage desserrage des freins pour le tester sur la voiture.
Je vais faire le test. Sinon, on consigne ce qu'on a fait, donc, c'est à dire si je valide un pas de procédures, ça veut dire que je suis garant que ce test est fonctionnel, et si ce test n'est pas fonctionnel, les responsabilités, ce sera la mienne et pas le responsable ou d'autres personnes.
Donc là, actuellement, nous faisons des réunions matin et après midi avec le responsable pour qu'il puisse nous donner vraiment la vue globale du projet en question, il nous fait part de toutes les actualités ou même de l'avenir, ce qui va arriver.
Chaque jour, on est vraiment confronté aux risques, c'est pour ça qu'on doit être au moins au minimum être en binôme. Le risque vraiment facteur numéro un, c'est le domaine de l'électrique, car on travaille sur des trains sous tension.
Donc là, le train est coupé actuellement électriquement.
Actuellement, aux essais, on est en 3 / 8, donc matin après midi, nuit. Donc, c'est pour permettre qu'on n'est pas d'arrêt de chaîne et que le train est toujours en mouvement, en termes de procédures, d'essais. Et après, ce qui est positif de travailler en 3 / 8, c'est qu'on arrive à avoir des fois nos journées, que ce soit l'après midi, donc on est du matin, le matin quand on est de l'après midi, et puis avoir toute notre journée complète quand on est de nuit. Et en même temps, on a une bonne entente entre collègues et responsables. Et là, c'est vraiment un point fort qu'on a actuellement. On est vraiment soudés entre nous. Salut, ça va !
Aujourd'hui, on a continué la procédure interface cvs
Le conseil que je donnerais à un jeune pour devenir technicien d'essai, ça serait vraiment de faire de l'alternance pour avoir plus de bagages, mais aussi, du coup, aimer tout ce qui est d'abord technique et comprendre les systèmes. Sinon, sans ça, je pense qu'on pourrait pas devenir un bon technicien d'essai.
Bonne aprèm'. Bon courage !