Pour les jeunes qui accèdent à l'emploi, plusieurs difficultés sont et sont identifiées en fait, en terme d'arrivée sur le marché du travail. Il y a déjà la question du niveau. Le niveau de niveau d'études fait qui pose souci parce qu'on a beaucoup de jeunes considérés à besoins éducatif particulier qui sont plutôt orientés ou en capacité d'être sur des diplômes que l'on va appeler de bas niveau de qualification. Donc en fait, avec pas mal de concurrence sur le marché, sur le marché du travail.

Ce n'est pas toujours un problème de compétences. On a des étudiants diplômés de master, de doctorat, etc. Par exemple en situation de handicap ou autres personnes autistes, etc qui ne trouvent pas de boulot alors qu'ils sont extrêmement compétents. Là, on est, on est sur une question vraiment complexe parce qu'elle va toucher aux représentations sociales. Quel rôle social on imagine, on donne à certains types de personnes. Je pense qu'il y a aussi une question de productivité. C'est à dire qu'on peut imaginer que certaines personnes ne seront pas suffisamment productives par rapport aux besoins et aux rythmes de l'entreprise.

On observe un frein qui est lié à l'autonomie, l'autonomie des personnes, à la fois en termes de mobilité, mais aussi tout ce qui est autonomie au quotidien. C'est une difficulté qu'on retrouve aussi assez assez souvent en fait, sur le marché du travail. On a des jeunes qui ont un parcours chaotique dans le système scolaire, qui peuvent s'épanouir potentiellement tout d'un coup, quand on arrive sur des enseignements professionnels qui parfois demandent du temps. On a des jeunes, leur CAP au lieu de passer en deux ans, ils vont passer en cinq ans. Donc c'est un travail de longue haleine. Et quand ils vont arriver sur le marché du travail, avec moins d'accompagnement, avec quelque chose de moins structuré, certains peuvent rapidement perdre pied. On fait donc ce travail d'accompagnement qui peut être fait jusqu'à la fin du système scolaire, quand il ne perdure pas, ça entrave aussi l'entrée sur le marché du travail. Il y a un travail à mener du côté des entreprises afin qu'ils soient sensibilisés à cette question de l'accueil de publics. Alors, je ne veux pas dire forcément en situation de handicap, mais dits vulnérable parce qu'en fait, il y a tout un travail d'acculturation à l'entreprise d'accueil, mais aussi de montée en compétence qui est à enclencher et qui paraît nécessaire finalement pour que chacun puisse s'épanouir. Il y a un travail qui peut se faire, on va dire en entre deux. C'est à dire que, quand on a des enseignants qui s'occupent de la mise en stage des jeunes, la question elle va se poser à un moment donné. Est ce qu'on dit ou pas que ce jeune là a des difficultés à, ou qu'il est en situation de handicap ? Donc ça, c'est à travailler avec le jeune, mais aussi avec l'entreprise. Parce qu'il ne faudrait pas non plus cacher les difficultés du jeune, au risque qu'il soit finalement dans une situation de danger après une fois sur sur l'entreprise.

Il y a un système de contrainte aussi. Vous savez que si on n'emploie pas tant de pourcent de personnes handicapées dans l'entreprise, les entreprises doivent doivent payer une amende. Et puis il y a, je pense que c'est sûrement le système le plus, qui serait le plus à travailler, qui est lié à la responsabilité sociale des entreprises. Qu'est ce qui nous permet d'avoir accès à un rôle social ? C'est bien une question de participation effective, mais pas seulement de faire des choses. C'est d'être reconnu aussi comme étant un sujet social, en possibilité de participer à la société. Et c'est pour ça que sur des questions d'inclusion, reste encore, à mon sens, trop proche de l'idée de ce qu'il est capable d'être inclus. Et donc s'il est capable d'être inclus, c'est encore quelque chose qui appartient à des choix et à des places prédéterminées par d'autres que par l'organisation sociale en général. Et donc, c'est là probablement qu'il y a des choses à faire, c'est à dire d'imaginer qu'une société inclusive n'est pas forcément une société de la participation.

Il n'y a pas qu'au sein du système scolaire que finalement, les jeunes vont pouvoir se préparer à un métier. Il y en a quelques uns qui vont passer par le CFA, le centre de formation pour les apprentis, qui vont passer par la Maison familiale rurale, les MFR. Enfin, il y a aussi d'autres parcours, en fait, qui sont à penser où Il y aura peut être une plus grande proximité entre le monde de l'entreprise et puis les capacités, les compétences, les compétences du jeune. C'est un travail là aussi d'équipe. Ce n'est pas l'enseignant tout seul ou dans un établissement scolaire tout seul que ça va jouer. Il y a vraiment un maillage à faire sur du long terme. On oublie aussi qu'il y a des entreprises adaptées, qu'il y a des associations… Enfin, il y a un certain nombre d'autres possibilités qui sont qui sont à explorer.