Eh bien, moi, je m'appelle Clément Vazette, j'ai 33 ans. Je suis gardien de refuge depuis quatre saisons.
Moi, c'est Carole, j'ai 31 ans, je suis gardienne du refuge de Combe Madame. Je fais ça depuis de deux saisons.
Le métier de gardien de refuge, c'est d'accueillir, de conseiller et de servir les randonneurs qui viennent chez nous. Une journée type : on fait les petits déjeuners, le service de midi, de midi à 14 heures, le repas du soir en accueillant aussi tout au long de la journée certains randonneurs qui viennent juste prendre un café ou autre.
Dans nos activités qui jalonnent un peu notre journée, on a beaucoup de cuisines, mais on a aussi pas mal de ménage dans les dortoirs, dans les salles communes aussi, les sanitaires. Il faut faire la vaisselle et la vaisselle. On n'a pas de lave-vaisselle, on fait tout à la main, donc ça, ça nous prend beaucoup, beaucoup de temps. Et puis après, on accueille les gens tout au long de la journée, en services de restauration. Et puis, on les conseille aussi sur les randonnées à faire autour. Notre rôle aussi, c'est vraiment de les conseiller, leur expliquer par où passer, les difficultés éventuelles et les mettre en garde aussi de secteurs un peu compliqués.

Là, je pense qu'il reste encore pas mal de DV et souvent, en plus, le col de la Croix, c'est à la fin où il reste un peu plus de neige.

Il faut être très débrouillard sur plein de petites choses parce qu'il peut arriver que la chaudière tombe en panne, que le volet se dégonde, que la porte se casse et qu'il faille bricoler avec les moyens du bord. Et sinon aussi, ce qu'on a oublié : le côté sportif parce que quand on fait des ravitaillements avec 20 kilos dans le sac à dos, il faut quand même être un peu sportif. Le gros avantage de ce métier-là, c'est d'être dans un cadre de travail qui est fantastique, de croiser beaucoup de monde et de croiser souvent des gens qui sont très sympas et qui sont curieux aussi de ce qu'on fait et qu'il y ait des échanges qui sont intéressants. Et après, sinon, dans les désavantages de ce métier-là : Le mauvais temps.
Le mauvais temps, quand il est là, c'est long. On ne voit pas beaucoup de monde et puis les journées sont longues. Et puis la fatigue aussi, parce que c'est vrai que c'est intense comme rythme. On fait des fois des journées où on commence le matin à six heures et demie et le soir, on finit, il est 23 heures. Et puis, on n'a pas forcément réussi à prendre beaucoup de pauses. Être gardien de refuge, c'est aussi être saisonnier. Donc être saisonnier, c'est avoir différents travaux dans l'année. Bien souvent, c'est un travail pendant la saison d'hiver. Et puis, après un travail pendant la saison d'été, donc en tant que gardien. Et ça, ça varie beaucoup en fonction des secteurs. Nous, on n'est ouvert que trois mois, mais il y a des refuges qui sont ouverts aussi bien plus longtemps. On aime se dire que quand quelqu'un part et qu'il est satisfait du cadre, de ce qu'il a mangé et de l'accueil, c'est ça qui valorise et qui donne un sens à tout ce qu'on fait. C'est ça. Qu'il se dise : "On a passé un bon moment." C'est hyper important.