Je m'appelle Karen Gilliot, je suis pisteur-secouriste.
Le métier de pisteur secouriste, c'est surtout la prévention, soit la prévention d'accidents sur les pistes ou les préventions d'avalanche. On fait aussi, si ça arrive, les secours sur personnes et leur évacuation vers un centre médical ou hôpital. Parfois on met en place un PIDA, un PIDA c'est un plan d'intervention de déclenchement d'avalanches pour protéger nos pistes.

Une journée typique pour moi, comme pisteuse-secouriste, j'arrive au local, on s'habille pour la journée : chaussures de ski , on prend notre radio, notre veste, etc. Et le chef de piste, il nous donne des petites missions à faire pendant la journée :
il y a sur la piste de Charmettes, le filet qu'il faudrait remettre propre…
On prend nos skis et on part en direction du télésiège pour ouvrir les pistes. Je vérifie que le damage a été bien fait. Je vérifie aussi que tous les jalons et les banderoles sont bien mises, qu'il n'y a pas de danger évident sur la piste. Et après, je prends ma radio et j'annonce au central que la piste est OK, on peut l'ouvrir.

Les pisteurs secouristes n'ont pas que l'ouverture et fermeture du domaine, ils ont aussi les petites missions à faire, par exemple les matelas de protection qui sont autour des enneigeurs. Quand il neige, on doit défaire ces matelas, on va mettre la neige dans le trou et on va remettre le matelas dans sa place, qu'il n'est pas trop pris dans la neige, et ça protège mieux si un skieur qui percute ce matelas. Aujourd'hui, j'ouvre ma piste, et puis après, je suis en poste de secours. Donc je monte au poste de secours, il y a un cahier de journée, du coup dans notre cahier on marque les ouvertures de piste, les observations s'il y a quelque chose d'anormal ou que la piste doit rester fermée, par exemple pour les clubs de ski. Il y a aussi une vérification du matériel de secours et matériel d'avalanches. Après j'ai vérifié que tous mes matériels de secours sont prêts à utiliser et en bon fonctionnement, je sors le traîneau en anticipation et d'être plus rapide et efficace sur le secours si ça arrive. Le central pour les pistes. Oui, j'écoute. La plupart du temps, c'est le central des pistes qui m'appelle par la radio pour signaler qu'il y a un secours à faire sur telle piste et là, je pars directement toute seule avec mon traîneau pour arriver sur place. Je fais mon premier bilan, soit je peux terminer le secours toute seule ou si c'est plus grave, ça peut être médicalisé. Si c'est encore plus grave, il va y avoir un médecin qui arrive sur place par hélicoptère ou motoneige. Pour être un bon pisteur-secouriste, il faut avoir un bon niveau de ski et aimer bien travailler dehors en toute condition. Et aussi, un point très important, c'est de savoir travailler en équipe et d'aimer travailler en équipe.

C'est très important l'anglais surtout ici, on a une clientèle énorme d'anglophones et c'est un vrai plus de pouvoir s'exprimer et de faire un secours ou donner les conseils d'un client dans les deux langues.
J'ai choisi le métier de pisteur secouriste pour plusieurs raisons : je rends service au public, j'aide les gens quand il le faut, j'ai un travail d'équipe, je suis dehors et je ski. Pour moi, c'est les points les plus positifs.