Nivoculteur

Thomas Brigaud :

Je m'appelle Thomas Brigaud, je suis nivoculteur à la station d'Aussois. Je m'occupe de la gestion de l'installation de neige de culture. Ça va de la production de la neige à la maintenance, à l'entretien. Le nivoculteur, il va être en relation directe avec le service des pistes pour savoir à quel endroit on doit faire de la neige, avec les dameurs. Il faut aussi travailler avec les pisteurs pour s'assurer de la bonne sécurité de la piste. Ce qu'il y a à côté de moi, c'est un ventilateur Lui, il va propulser l'eau et l'air sur une grande distance. Là, c'est les enneigeurs bifluides. Ils sont surtout sur perche. Ils ont besoin d'un petit peu plus de pression pour fonctionner. En fin de journée, quand les skieurs rentrent à la maison, le nivoculteur va sortir. On va monter au travail à notre usine à neige. On va mettre en route notre installation. On va regarder si elle démarre bien, si elle ne chauffe pas de trop, si tout fonctionne bien, si on n'a pas de problèmes électriques. Dans la salle des machines, on va voir beaucoup de choses. Bien sûr, les moteurs électriques. Après, on a des vannes pneumatiques. Donc, tout ça est géré par des automates. Là, on a les grosses armoires électriques. Soit avec des disjoncteurs, soit avec des automates. Les mises en route des enneigeurs, ça se fait tout par informatique, donc avec un logiciel qui est dédié à ça. C'est interactif et c'est assez intuitif. On a toutes les infos de notre installation. Là, on a déjà une pompe qui s'est mise en route. Dès que le réseau est plein, les enneigeurs vont se lancer. Les enneigeurs qui vont fonctionner, ça va être ceux qui sont entourés du carré noir.

Celui-là ne va pas fonctionner. Lui, oui. En 2e partie de soirée, à partir de 21h, on fait un nouveau tour de tous les enneigeurs et on va améliorer un petit peu la qualité de neige On va optimiser en faisant des réglages. Ensuite, la nuit, nous, on laisse tourner en automatique. Les horaires sont un petit peu compliqués à certains moments de la saison. On travaille de nuit. Des fois, c'est vrai qu'on rentre un peu tard le soir.

On revient le lendemain matin à 8h environ pour faire une nouvelle tournée, vérifier qu'on n'avait pas fait de plaques de glace sur la piste. On se déplace beaucoup en motoneige, mais après, c'est vrai que le nivoculteur peut être amené à se déplacer en skis pour contrôler aussi la qualité de la neige. Bien évidemment, on aura des périodes avec des charges de travail plus lourdes. En production, ça peut aller jusqu'à des semaines de 40h, voire un petit peu plus. Et après, après la production, quand on a terminé notre volume de neige, on va faire un petit peu moins d'heures, on va faire plus de maintenance, et donc, on va récupérer nos heures. Il va travailler l'été également. Il va s'occuper essentiellement de la maintenance de l'installation. Ça va être l'entretien des pompes, des compresseurs, des vannes. De l'amélioration du réseau. Le nivoculteur, il faut qu'il soit polyvalent, en fait, avec pas mal de compétences dans différents domaines. En mécanique, en électricité, en hydraulique. La formation adéquate, je dirais, c'est électrotechnique. Et après, il y a une formation qui est à St-Michel-de-Maurienne, et là, ils forment des nivoculteurs. Ils sont en stage dans une station de ski. Les nivoculteurs, on en retrouve dans toutes les stations. Il peut évoluer dans sa carrière. Il peut se retrouver responsable de la neige de culture ou après, il peut passer directeur d'exploitation ou au service des pistes en tant que responsable du domaine skiable. Il faut aimer la montagne. Il faut aimer aussi travailler en altitude. Après, on a un beau cadre, donc le bureau est sympa, du nivoculteur, oui.