Bonjour, je suis Thomas, BIM manager au sein d’une entreprise de construction nationale. Je travaille ici, au siège en Île-de-France.

Le BIM, c’est de construire virtuellement un projet en trois dimensions avant son exécution pour faciliter à la fois la conception et la réalisation des travaux. Le BIM Manager, c’est le responsable de la construction numérique du bâtiment. C’est la maquette numérique parce que c’est l’aspect visuel. Mais ce qui est important, c’est la partie bases de données. Quand tu cliques sur un objet, tu auras les caractéristiques techniques.

On est garant de cette information, qu’elle soit fiable pour que les maquettes puissent être utilisées par les équipes travaux. Ça, c’est un hôpital. Les maquettes nous ont permis d’anticiper les potentielles collisions entre les réseaux. L’entreprise est une entreprise d’environ 2 600 personnes. Sur la partie numérique, on a un service de sept personnes en perpétuel développement. Mon travail au quotidien est de prendre contact avec les intervenants des chantiers. C’est l’accompagnement pédagogique des équipes pour la montée en compétences de ces sujets. Tu chopes la structure en natif. J’ai un diplôme d’ingénieur. J’ai démarré comme stagiaire conducteur de travaux.

J’ai passé plusieurs années sur des chantiers. Je sais ce qu’il en retourne. Ce que je souhaite, c’est de faciliter la vie des opérationnels. Ce qui est vibrant dans le métier, c’est de voir les gens qui utilisent mes maquettes et de savoir que ça leur est utile.
On peut vérifier que les portes et les cloisons sont bien implantées.
Je tourne deux projets en conception, deux projets en exécution, plus la gestion des plannings, ce qui fait une semaine bien chargée mais qui laisse le temps pour de la veille digitale. Je fais de temps en temps des salons pour m’informer de l’évolution des technologies. La réalité augmentée et la réalité virtuelle sont de vrais sujets d’avenir.

Il faut être patient et pédagogique. Le métier en soi est assez nouveau. Il faut prendre du temps et expliquer aux gens la démarche. Ce qui me plaît aujourd’hui dans le métier, c’est à la fois de garder un pied dans le monde de la construction qui est mon domaine de prédilection, tout en ayant cette partie de recul général sur les travaux de l’entreprise et le côté innovation. Il ne faut pas forcément être geek pour faire du digital dans le bâtiment.

Ce que je pourrais donner comme conseil à quelqu’un qui voudrait se lancer, c’est de s’intéresser au monde du bâtiment avant de s’intéresser au monde de la construction numérique. Si on veut être crédible et échanger avec des opérationnels, il faut quand même connaître leur métier.