Je suis Adrien Miguelez, je suis météorologiste conseil aéronautique au service météorologique et climatique national à l'aéroport d'Orly.
Donc être météorologiste conseil aéronautique, c'est être un spécialiste de l'atmosphère, du temps qu'il fait, qu'il a fait et qu'il fera, dans le but d'essayer de faire en sorte que nos clients, que ce soit des contrôleurs aériens, des pilotes, puissent prendre les meilleures décisions dans des situations qui sont sensibles à la météo.
Donc on arrive le matin, on va faire ce qu'on appelle une relève, c'est-à-dire que le collègue va nous briefer sur tout ce qui s'est passé la nuit. Ensuite, on va prendre connaissance de la situation globale. L'idée, c'est que tout ce qui se passe à la grande échelle, donc à l'échelle de la Terre entière, va avoir un impact ensuite sur la plus petite échelle, donc nous, ici, sur notre aéroport, par exemple. Et donc, une fois qu'on a regardé ça, on va pouvoir zoomer plus en détail avec des outils qu'on appelle des modèles numériques et qui vont être capables de nous dire, voilà, dans T plus tant de temps, il va se passer ça ou la situation va évoluer comme temps. Et donc ça, ça va nous permettre de nous mener ensuite à la production de bulletins et d'outils comme un aérogramme, par exemple, qui est en fait une frise chronologique qui va être plus visuelle pour nos partenaires. et ensuite des réponses clients au fur et à mesure de la journée en fonction des appels.
Donc là on est en train d'écrire un message de prévision, l'objectif c'est d'expliquer au pilote quel va être le temps durant son vol ou autour de la région dans laquelle il vole. Le but c'est d'avoir des informations que tout le monde comprenne, donc c'est des messages qui sont internationaux avec des codes bien particuliers que les pilotes comprennent et qu'ils apprennent. Et donc on va avoir cette mission de leur prévoir le temps sur une période donnée et de leur permettre de voler en toute sécurité.
L'idéal, ce qu'on tend à avoir, c'est quand on dit qu'à telle heure il va se passer quelque chose, c'est je regarde par la fenêtre et à telle heure il se passe exactement ce qu'on a prévu. Donc l'observation humaine est très importante, surtout ici où nous encore on fournit nos bulletins d'observation et ça va être une information en plus pour vérifier est-ce que ce qu'on voit correspond à ce qu'on voit sur notre modèle et donc est-ce qu'on peut lui faire confiance ou pas.
On va être obligé d'être bon communicant, et pour moi c'est ça un bon prévisionniste, ou en tout cas c'est ça une des grandes qualités d'un prévisionniste, c'est quelqu'un qui est capable de prendre des choses très compliquées avec beaucoup d'incertitude, du jargon très particulier, et de le transférer en une information simple, utile et compréhensible par tous les gens qui peuvent recevoir cette information.
On est quand même sur des valeurs de vent qui sont relativement faibles, on est autour de 5-6 nœuds. ça sera quand même à surveiller mais a priori je pense que ça devrait aller, ça doit être quelque chose de très passager qui s'est mis en place.
Donc moi ce qui me passionne dans ce métier c'est forcément le contact avec l'aéronautique et on se retrouve souvent dans des situations où on a un métier qui est souvent un enjeu donc il y a un peu cette tension aussi quand les situations commencent à se compliquer qui rend ce métier passionnant et qui fait en sorte qu'on est toujours sur le qui-vive et on essaie toujours de donner le meilleur de nous-mêmes et d'avoir des communications qui sont les meilleures possibles avec les gens qui nous entourent.
Globalement, nos amplitudes horaires, c'est 7h-19h si on fait une journée, ou 19h-7h si on fait la nuit. On a des amplitudes horaires qui sont assez longues, on fait des nuits, donc il faut aussi savoir gérer son temps de repos, son temps de sommeil, quand on est chez nous. Donc ça, ça peut être une vraie contrainte.
Ok, donc vous m'avez dit vol VFR, Toussus-Nice, ça marche, tac. Donc attention à l'arrivée, prenez soin et puis éventuellement vous pourrez vous dérouter sur Marseille, le temps est plutôt pas mal.
Après le bac, j'ai passé une classe préparatoire aux grandes écoles, physique-chimie, sciences de l'ingénieur, puis physique-chimie. Et au moment d'arriver au niveau des concours, j'ai eu un choix qui s'est posé à moi, est-ce que je voulais partir dans l'armée ou plutôt continuer dans le civil. Et donc en fait, ma passion de l'aéronautique m'a poussé vers cette école de la météo où j'ai pu passer mon cursus pendant trois ans. Donc je vis ma passion pleinement d'un côté amateur et en même temps professionnel en étant en contact avec les équipages.