Aujourd'hui, c'est la troisième journée de sensibilisation au handicap au collège Pierre du bois Seyssinet.
C'est une sensibilisation qui porte sur le handicap mental, le handicap visuel, auditif et moteur.
L'objectif c'est de changer le regard que les élèves portent sur les personnes différentes, en côtoyant de plus près le handicap, en rencontrant des personnes handicapées qui vont expliquer comment elles s'adaptent, comment les choses sont possibles malgré les contraintes et les difficultés.

Sur le handicap moteur, on a des pratiques en fauteuil. On a de la boxe en fauteuil et du basket en fauteuil, donc manipulation du matériel et adaptation aux contraintes. Cet atelier est couplé à un atelier déplacements en fauteuil dans le collège. Le but c'est qu'ils parcourent le trajet qu'ils font habituellement quand ils sont au collège. Là ils refont ce parcours en fauteuil, pour appréhender l'accessibilité de l'établissement. Se rendre compte que là où je passe tous les jours pour venir en cours d'EPS, il y a une marche, je ne l'avais pas vue. En fauteuil je ne peux pas la passer, je ne peux plus ouvrir la porte du gymnase. Donc si j'étais en fauteuil, il faudrait que je repasse par la cour, par le parking et que j'utilise l'autre entrée. Donc voilà, c'est appréhender l'accessibilité d'un établissement.

L'atelier handicap mental, c'est l'association "Parents ensemble" qui anime cet atelier. On a commencé par montrer un petit film, court, un court métrage qui s'appelle La Petite Casserole d'Anatole. On voit un garçon qui traîne une casserole, qui représente son handicap.
"Elle lui est tombée dessus un jour, il n'est plus tout à fait comme les autres".
Il est suivi par un jeu d'expression corporelle, de mise en scène, pour ressentir le sentiment du handicap et comment je ressens le regard des autres lorsque je tire une casserole, lorsque je suis contraint par un handicap.
L'atelier se termine par une chanson "On écrit sur les murs de la ville", une chanson qui est signée. Ca permet de comprendre l'importance de la communication avec les personnes qui sont déficientes mentales par le biais du langage imagé codé.

Il y a l'atelier handicap visuel aussi. Ce sont des personnes aveugles qui viennent animer un atelier, qui expliquent comment elles se débrouillent avec une canne blanche. Comment on peut lire des textes ou se faire lire des textes avec la machine à écrire en braille. Elles montrent aussi toutes les nouvelles technologies qui existent, comment reconnaître la couleur de mon vêtement avec des objets qui ont indiqué la couleur. Ils font un petit parcours dans le collège en canne blanche aussi, pour vivre une situation en étant aveugle.
On a aussi l'atelier dégustation à l'aveugle. C'est un autre atelier qui complète le handicap visuel. Donc là c'est un peu plus ludique, c'est à la fois manipuler des choses lorsqu'on ne voit pas. Et c'est aussi ressentir le goût des choses quand on n'a pas l'image, quand on n'a pas la vision.

Sur le handicap auditif, on a des personnes malentendantes, non pas des personnes sourdes, qui font une prévention sur le handicap auditif auprès des élèves qui peuvent écouter la musique trop longtemps ou trop fort et qui expliquent comment on communique avec des personnes qui ont un déficit d'audition.

Toutes les classes de SVT ont visionné le petit film "Sacrée Judith" avant la journée en fait, du coup ça les a préparé la journée. Elle a fait un lien sur les conduites motrices qui peuvent provoquer le handicap.

Le professeur de technologie avait fait un travail sur l'accessibilité des locaux, donc chaque élève devait redessiner le plan de sa chambre pour la rendre accessible à un fauteuil roulant.

Il y aura un travail fait en anglais sur un texte ou sur une vidéo parlant du handicap.

Et puis le professeur d'arts plastiques aussi qui avait fait confectionner une petite petite carte avec les symboles du handicap.

Mon fils est en quatrième actuellement au collège Pierre Dubois. Il a l'année dernière participé en tant que cinquième à cette journée de sensibilisation au handicap, et en tant que parent, les retours que j'ai pu avoir sont assez positifs sur le regard qu'il a pu porter sur le handicap. Il me disait dernièrement qu'effectivement, il voyait certaines personnes autrement maintenant et que il dépassait la notion de handicap. On a notamment une connaissance en fauteuil roulant et il disait qu'il ne voyait plus le fauteuil en fait.

Je pense que c'est vraiment intéressant de voir directement les personnes en situation de handicap et pas d'avoir ça en cours magistral avec un professeur sur ses deux pieds, qui entend, qui voit. Le collège est une bonne cible, parce qu'effectivement des fois des collégiens sont parfois dans un mal être eux mêmes et du coup cette approche avec la différence ça peut vraiment être intéressant et je pense que cette journée là au delà de changer le regard sur la personne en situation de handicap, ça peut aussi faire changer le regard sur soi même et sur les camarades, sur l'approche de l'autre, à la différence quelle qu'elle soit, on ne va pas gommer la différence mais peut être appréhendée d'une autre façon.