Je m'appelle Nicolas Cointot et je suis régisseur lumière intermittent à l'Opéra de Lille. Un régisseur lumière, c'est quelqu'un qui va coordonner et mettre en place toutes les implantations lumières, le plan de feu qui est établi en amont par l'éclairagiste qui va s'occuper de la création. On va encadrer toute l'équipe d'électriciens qui va travailler sur le montage et après notre travail va être d'assister l'éclairagiste, donc on va programmer la console pour fabriquer tous les effets et les états lumineux du spectacle. Le régisseur lumière, c'est lui qui va s'occuper de la restitution du spectacle, avec la régisseuse de scène qui va renvoyer les tops, afin que nous, on puisse déclencher un changement d'état lumineux, qui peut être soit un changement d'intensité, soit un changement de couleur, soit ça peut être un déplacement d'un comédien ou d'une chanteuse. Au final, le changement peut être un petit détail ou un changement complet d'état lumineux. J'ai démarré il y a 15 ans dans un petit lieu associatif à Dichon, qui s'appelle le Bistrot de la Seine. J'ai été en emploi jeune pendant 2 ans. Petit à petit, j'ai commencé à rencontrer des compagnies qui venaient jouer régulièrement là-bas. J'ai commencé à travailler avec certaines compagnies. à commencer à faire mes premières créations lumières. Et du coup, de fil en aiguille, je me suis retrouvé à travailler à l'Opéra de Dijon. Donc c'est en ayant aussi accueilli l'Opéra de Lille que j'ai découvert les productions qu'ils faisaient. Du coup, ça m'a donné aussi envie de travailler avec eux. Ce qui me plaît le plus, c'est tout l'aspect créatif et inventif du métier, en fait. Du coup, c'est de travailler aussi en collaboration avec un éclairagiste. Du coup, lui proposer des solutions, si besoin. En plus, chaque production est complètement différente, donc on évolue vachement dans notre métier, il n'y a pas du tout de routine. Les principales qualités, c'est d'être assez autonome déjà, savoir, je pense aussi, diriger une équipe, être inventif et du coup créatif aussi, pour trouver des solutions avec l'éclairagiste. Et je pense aussi, une grosse partie maintenant, c'est d'être un peu geek, parce que du coup, beaucoup maintenant de nos métiers, les projecteurs sont automatisés, on fait beaucoup d'informatique, on travaille beaucoup avec le réseau. Moi, ce qui m'a le plus marqué, c'est que j'ai travaillé sur les chants de l'amour avec le balcon, sur une captation. Et du coup, ça a été assez intéressant parce qu'on a vraiment créé un spectacle tout automatisé. Du coup, c'était le musicien qui envoyait tous les tops de Lastel, qui est un 13e personnage chanteur. Depuis, en ESC, donc c'est un protocole qui passe par du réseau, et la lumière était déclenchée par lui. Et Lastel aussi, donc il y avait vraiment une interaction complète sur tout le spectacle. Donc moi, j'avais tout programmé. et après du coup c'était le musicien qu'on voyait les tops. Et c'est quelque chose que je n'avais jamais fait en opéra.