Bonjour, je m'appelle Sarah, j'ai 28 ans et je suis régulatrice au Centre de Régulation et d'Information Voyageurs.
Mon travail, la régulation, c'est d'amener les bus d'un point A à un point B avec des voyageurs, bien évidemment, en essayant de les impacter le moins possible par la circulation et les aléas éventuels qu'on peut rencontrer sur les grandes villes qu'on gère.
Mes études, j'ai fait avec le CFA MUT, le CFA de la Mobilité Urbaine Durable. Cette formation m'a bien servi pour mon métier de régulatrice puisque j'ai appris tous les côtés plutôt théoriques et que j'avais en réel en venant ici en alternance du coup avec le Centre de Régulation et d'Information Voyageurs.
Alors dans ce travail il faut être réactif parce que c'est du temps réel en fait donc c'est maintenant tout de suite. Il faut régler chaque situation au fur et à mesure. En fait on n'a pas le temps de réfléchir, on a le temps dans d'autres circonstances mais c'est vraiment de l'action réaction.
Alors il faut beaucoup de sang froid dans ce métier de régulatrice puisqu'on est amené à répondre à la radio et à avoir un appel qui peut être complètement différent d'un moment à un autre, qui peut être très urgent, qu'il faut gérer tout de suite. Il faut rester posé en toutes circonstances et réfléchir le plus rapidement possible.
La régulation, on a des horaires qui sont un petit peu atypiques, on peut faire des services de matin, d'après-midi ou de nuit, donc ça permet de bouger, de voir d'autres façons de travailler en fonction de la période de la journée. La régulation peut être impactée par des événements, donc c'est très important de se tenir informé en temps réel. C'est pour ça qu'on a des chaînes d'information qui tournent pour savoir par exemple quand il y a un événement. On peut mettre en place directement par la suite des chemins de déviation ou éventuellement limiter des lignes pour éviter aux clients d'être impactés et d'être bloqués surtout dans certaines situations qui peuvent être dangereuses pour eux et comme pour nous. En fonction du moment de la journée, on n'a pas à faire face à la même population. C'est-à-dire que le service de matin, je ne vais pas avoir à faire aux mêmes personnes que j'ai pour le service d'après-midi. C'est-à-dire que ce sera des travailleurs, éventuellement des gens qui rentrent de soirée. Donc il faut s'adapter à chaque situation et à chaque population qu'on peut rencontrer en fonction de notre planning. Si on a des cas de malaise éventuellement dans le bus qui peut arriver, on a un process mis en place, donc on prend toutes les informations de la personne, le nom des pompiers qui l'ont récupéré, éventuellement l'hôpital où la personne sera hospitalisée, afin d'avoir une suite pour dire qu'on ne laisse pas les gens, même une fois qu'ils sont tombés ou qu'ils ont fait un malaise ou quoi que ce soit dans le bus, il y a un suivi sur ça et c'est important, c'est important dans le travail. Il faut avoir envie d'aider les autres puisqu'on est là avant tout ... notre mission principale, c'est vraiment le voyageur. C'est l'amener du point A au point B en essayant d'éviter au maximum les aléas. Donc oui, il faut toujours penser à lui dans toutes nos démarches et dans toutes nos manœuvres. Il faut être à l'aise à l'oral parce qu'on est amené à parler à la radio tous les jours ou au téléphone et avec nos collègues également. Donc c'est important d'être à l'aise et d'avoir une bonne élocution pour bien se faire comprendre par tout le monde. Avec les conducteurs, on travaille vraiment main dans la main au quotidien, puisque c'est nos yeux sur la route en temps réel. Il faut être très soudé, puisque c'est un travail qu'on ne peut pas faire seul. C'est-à-dire que moi, j'aurais besoin, par exemple, de ce qu'on appelle le superviseur. Le superviseur aura besoin de moi, etc. On se renvoie les informations. Ce que j'aime vraiment dans ce métier, c'est que chaque jour est différent. On ne sait pas du tout ce qui va se passer. C'est vraiment très excitant.