Transcription
Faux !
Non.
C'est archi-faux. Vous aurez des stats et autres matières… ma foi, la joie des chiffres et des tableurs seront à vous.
En vrai, je pense que ça dépend de la fac. Mais Descartes, c'est très scientifique.
Pour moi, la psycho, ce n'est absolument pas uniquement littéraire. C'est vrai qu'il y a des matières qui sont assez littéraires, comme la clinique, mais il y a aussi énormément de matières scientifiques, comme par exemple la neuropsycho ou la psychophysiologie, ou même la psychologie expérimentale. En psychophysiologie, on va étudier les neurotransmetteurs, vraiment toute la biologie du cerveau. Les sciences du coup, c'est incontournable.
Après, je ne dirais pas que c'est une licence littéraire, il me semble que ce n'est pas le cas. On travaille beaucoup avec des supports littéraires, bien entendu, des textes, des livres, mais il y a des aspects aussi scientifiques extrêmement prégnants, qui sont d'ailleurs présentés dans plusieurs courants de pensée.
L'avantage de cette discipline, c'est qu'il y en a pour tous les goûts, qu'on soit particulièrement scientifique ou absolument pas, sachant que l'idéal, forcément, c'est de s'intéresser à tout, puisque les trois premières années d'études sont générales, donc on n'a pas le choix. Si on vient d'un cursus littéraire, il faut se manger des statistiques par exemple.
Ça m'énerve quand j'entends des gens résumer la psychologie et la psychanalyse, parce que c'est vraiment une toute petite partie de la licence, c'est-à-dire qu'on a une UE, qui est la clinique, qui est certes abordée pas mal sous un abord psychanalytique, mais ça reste une UE sur… on doit en avoir peut-être 16 au total sur une année.
On est surtout une école freudienne, donc c'est normal qu'on parle plus de Freud que des autres psychanalystes qui ont apporté leur pierre à l'édifice. Après, ça dépendra évidemment de la fac que vous choisirez. D'autres qui sont lacaniennes, d'autres lagachiennes, d'autres jungiennes. Ça dépendra vraiment du filière. Mais oui, la première année, on se concentre surtout sur Freud, vu que c'est lui qui a instauré la psychanalyse et la psychologie, les fondements de la psychologie. On est obligé d'en parler.
Il y a plusieurs orientations qui vont… psychosociale, référence à la psychanalyse, psychologie cognitive, psychologie du développement, neuropsychologie. Tout est représenté. C'est vrai que l'étudiant peut être un peu perdu au début en disant : "Où est-ce que je vais aller ?" Mais au moins, il a accès comme ça à des représentations des différents champs en pouvant… et ça lui donne la possibilité, je pense, de faire un choix plus éclairé par la suite.
Pas du tout. C'est là où de mon côté je bute un peu, c'est que c'est très théorique. On ne voit le terrain qu'en L3, parce qu'il est très fortement recommandé de faire un stage. Et la pratique, on commence vraiment plus à l'avoir avec le Master. Et encore.
Ce qu'on a appris en statistiques en première année, on ne l'a pas du tout appliqué, c'était en dehors de toute application concrète.
Globalement, la licence c'est de la théorie. On vous prépare d'abord, et ensuite on vous fera découvrir ce que c'est de vraiment travailler avec des gens. C'est la seule chose que je reprocherais à la psychologie, c'est qu'on ne nous mette pas directement dans le bain, voir si les personnes sont faites oui ou non pour avoir du contact humain.
J'entends la déception des étudiants dans le sens où ils ont envie d'apprendre un métier dès le début. Mais pour que ça se fasse dans de bonnes conditions, je pense qu'il y a des impératifs, des premières étapes qui doivent se faire. Ce qui fait que par exemple, on ne peut pas les envoyer en stage tout de suite sur le terrain. En effet, ils doivent avoir été imprégnés d'un certain nombre de données, d'un certain nombre de connaissances avant. Même si ça peut paraître quelquefois être très théorique, je sais que dans les enseignements, les collègues, sachant qu'on professionnalise des étudiants qui vont ensuite entrer dans un Master, sont sensibles à montrer l'articulation entre ce qu'ils racontent, dans les cours, dans les CM, dans les textes, et la réalité de terrain.