Moi c'est Jérémie je suis graphiste packaging. Mon métier aujourd'hui, c'est de créer le graphisme des packagings, pour faire en sorte que le produit soit attractif et compris par le futur client. Le packaging c'est la boîte qui va protéger un produit, l'aider à le transporter et aussi communiquer dessus. C'est une des premières choses qu'on voit en magasin. Donc c'est ce qui va faire un lien avec le client très rapidement. En général nous on travaille avec des ingénieurs qui nous donnent le volume. Moi je vais communiquer avec le chef de produit, l'ingénieur produit qui développe le produit pour dire ok qu'est-ce que tu veux mettre en avant ? et le but ça va être de mettre en avant son produit tout en respectant une identité de marque. Et après il y a le brief en fonction du type de produit, ce que va nous remonter l'ingénieur produit, le designer produit qui va dire j'aimerais bien qu'on insiste sur cet aspect-là de nos produits, sur la fonction, quand on fait des fonctions intelligentes qu'on crée, sur de la motricité, tout ça, donc on veut le mettre en avant. Et après voilà, nous on récupère un die-cut, donc un die-cut c'est un format de découpe du packaging que nous fournit l'ingénieur, et nous tout de suite on va venir adapter la charte, adapter les bonnes photos, on va rajouter les pictos s'il y a besoin de créer des pictos, enfin voilà, on va faire notre recette comme ça. Il y a toute la partie graphique et esthétique où là on peut s'amuser un peu graphiquement, mais il y a toute la partie mention légale. On fait nos packs au niveau mondial, donc on est à une trentaine de langues en arrière pack avec autant de traductions et chaque mot qu'on va mettre doit être traduit. Nous, en tant que designer pack, on va modéliser en 3D pour se projeter facilement ou faire une maquette pour se rendre compte en fait à quoi ressemble réellement le packaging. On est dans l'atelier de prototypage, ce qui nous permet de modéliser très rapidement nos solutions qu'on a créées, autant volumiques que graphiques, donc on peut découper nos formats voulus et imprimer tout ce qu'on fait facilement. Le prototypage permet de concrétiser un projet. On a besoin de voir les fonctions du packaging, est-ce que l'ouverture se fait bien, est-ce que l'impression sur le matériau se fait très bien aussi. Ce qui est important de se familiariser, c'est de se dire quand je vais travailler à plat, comment ça va se plier pour que l'info soit dans le bon sens. L'idée ça va être d'avoir le pack physique pour pouvoir échanger avec le groupe projet, voir si volume, graphisme, contraste, tout ce qu'on a créé autour du graphisme, ça marche, et de faire les modifications si nécessaire. Dans un souci aussi de conception pack, d'éco-conception, et de maîtriser le matériau, l'ancrage et tout ça. On a pour objectif de minimiser le pack ou de faire le juste pack. C'est-à-dire avoir la meilleure taille possible qui nous permet de ne pas consommer trop de matière, pas trop d'encre, mais quand même d'avoir la meilleure communication possible. On est dans une norme légale qui nous interdit d'utiliser un plastique à usage unique. Donc aujourd'hui, une simple pochette plastique sur un packaging, il faut qu'on trouve des solutions alternatives pour les enlever parce que demain ce sera interdit. Donc il y a un mix sur ce métier-là de graphiste packaging de partie créativité, mais partie technique aussi et partie environnementale. C'est ce qui rend en fait le métier assez riche. Les qualités pour exercer le métier de graphiste pack, c'est être ouvert, être toujours alerte sur ce qui peut se passer, sur les tendances, aimer partager. Aujourd'hui, c'est beaucoup de travail d'équipe, forcément être créatif. On attend des gens qui respectent le brief, mais qui viennent le challenger. Toujours avoir l'œil un peu partout, même quand on sort, quand on fait des expos, tout ça, parce que c'est ce qui permet de nous nourrir. Et de demain, de trouver des codes différents et d'être adapté au code marché. Le packaging, c'est très large, du coup, il y a beaucoup d'univers différents qu'on traite de manière différente. On a la nutrition, qui est un secteur très particulier, avec des codes particuliers. On a des sports qui sont ultra performances, donc on a notamment le vélo-route, des sports loisirs comme le molki, des choses comme ça. On a des codes graphiques qui sont assez différents. On peut avoir le kids aussi. On ne s'adresse pas à un enfant comme on s'adresse à un adulte, donc il faut trouver des codes. C'est un métier qui évolue constamment, que ce soit par les outils, on parle de l'IA, mais que ce soit par les codes graphiques, donc il y a toujours un besoin de renouvellement. C'est ce qui fait la richesse des journées, et que ce soit très varié, et c'est pour ça que moi j'adore ce métier.