Je m'appelle Clément Lakomy, je suis technicien d'essai. Je travaille dans une entreprise qui fabrique et qui conçoit des véhicules de transport ferroviaire à Valenciennes.

À chaque arrivée, on pointe sur une badgeuse à l'entrée du site. Ensuite, on va aux vestiaires. On commence à installer nos équipements de protection individuelle : casquettes, chaussures de sécurité, blouse de signalisation. Ensuite, on prend tous nos matériels : caisse à outils, le PC et on débarque sur le train. Donc, on intervient en bout de chaîne. Dès que nous recevons le train de la production, nous faisons nos essais pour tester tout le fonctionnel du train, les normes de sécurité. Tout ce que les clients attendent de nous, nous le réalisons aux essais. Donc, des fois, ils peuvent nous demander d'isoler un commutateur, de couper une alimentation. Et nous, derrière, on doit le vérifier à l'aide d'un logiciel qui est élaboré par un méthodiste d'essai. Ces fiches, nous les déroulons pas par pas. Le moment où on a une panne, nous devons vérifier le fonctionnel du train et dépanner par la suite. Une fois cela fait, on doit livrer le train aux clients. C'est des pannes qui sont toujours différentes tous les jours, donc c'est quelque chose de nouveau chaque jour qui nous fait face.
Dans notre métier, au quotidien, nous utilisons le PC avec différents types de logiciels de procédures. Ensuite, les autres logiciels, c'est pour rentrer en liaison avec les composants du train.
Donc, je vais réaliser le serrage/desserrage des freins pour les tester sur la voiture. Je vais faire le test de l'essuie-glace.
Si je valide un pas de procédure, c'est-à-dire que je suis garant que ce test est fonctionnel. Et si ce test n'est pas fonctionnel, les responsabilités, ce sera la mienne et pas le responsable ou d'autres personnes.

Nous faisons des réunions matin et après-midi avec le responsable. Il nous fait part de toutes les actualités ou même de l'avenir, ce qui va arriver.
Chaque jour, on est vraiment confronté aux risques. Le risque, vraiment facteur numéro un, c'est le domaine de l'électrique, car on travaille sur des trains sous tension. Donc, là, actuellement aux essais, on est entre trois huit, matin, nuit, après-midi. C'est pour permettre qu'on n'ait pas d'arrêt de chaîne et que le train soit toujours en mouvement en termes de procédures d'essai.
J'ai fait un bac technologique. Ensuite, je suis parti dans un BTS Maintenance industrielle et ensuite j'ai fini par une licence professionnelle en alternance Sûreté de fonctionnement de maintenance. L'alternance m'a beaucoup plu parce qu'on était vraiment dans le monde du travail, car on est pratiquement là toutes les semaines dans l'entreprise.
Aujourd'hui, on a continué la procédure interface CVS.
Le conseil que je donnerais à un jeune pour devenir technicien d'essai, ça serait vraiment de faire de l'alternance pour avoir plus de bagages, mais aussi aimer tout ce qui est d'apport technique et comprendre les systèmes. Sinon, sans ça, je pense qu'on ne pourrait pas devenir un bon technicien d'essai.