Diaporama sonore : Les métiers d’architectes en agence

Thomas : Moi je suis directeur du pôle Urbanisme de l’agence. Alors, on a des projets de quartiers de gares. On a des projets de renouvellement urbain. On a des projets sur des friches industrielles, des friches portuaires. Moi je participe, avec Nicolas et le chef de projet, aux échanges autour de la conception.

En urbanisme, il y a l’urbanisme et il y a la partie paysage. Alors on est à peu près sept en urbanisme et deux personnes en paysage, qui travaillent à chaque fois en binôme sur leurs projets avec les urbanistes.

Quand on fait de l’urbanisme, c’est vraiment à l’échelle de la ville et du quartier. Donc il y a la dimension urbaine, économique, sociale, la mobilité, l’environnement, et à partir de cette échelle, on va dessiner la trame vierge, donc le passage des rues, des espaces publics et on va aussi détailler les formes urbaines qui vont venir s’installer sur ce quartier. Donc les formes du bâti, c’est à dire qu’on va définir les gabarits, les hauteurs, l’emprise au sol, tout ça en adéquation avec le PLU, qui permet d’édifier les règles des droits à construire sur la commune. C’est comme si on faisait une sorte de prédéfinition de ce qui viendrait après en architecture. On accompagne les architectes pendant leur phase d’étude. Et après, une fois que les études architecturales sont terminées, on passe au chef de projet chantier.

En gros, entre le démarrage des études en urbanisme et le début des études en architecture, il faut compter deux ans, des fois voire trois, le temps de mettre au point tout le projet d’urbanisme avant qu’un architecte et un promoteur puissent venir construire leur projet sur une parcelle.

Romain : Ici, donc on est au pôle concours. Nous, au concours, on développe sur une durée définie, souvent deux, trois mois, tout le concept ou le design. Sur un concours, on est de trois à cinq équipes. On travaille de notre côté, sans avoir de lien avec le client qui peut être le département, la région, les mairies, l’État. Là, on est sur un concours confidentiel. Mais on a le cahier des charges par là. On doit le lire, vraiment essayer de tout ressortir du programme. On appelle ça plutôt un programme en architecture. Un peu les mots clés, vraiment les grandes intentions du client. On en fait après un bilan. Après on visite le site. C’est très important pour l’agence de visiter le site pour aussi vraiment avoir une interaction avec cet environnement. On essaye de se détacher aussi un peu de l’architecture. On part un peu vers le végétal, le paysage, l’engineery. On analyse un peu l’organigramme demandé. L’organigramme, c’est un peu le fonctionnement global désiré par le client. Et on essaye du coup d’associer les pièces pour créer un bâtiment en fonction de lui, ses lieux de connexion, enfin les lieux qui doivent être connectés les uns aux autres.

Là on termine le 30 juin. On a le design, on a les plans. Cet après-midi, on a une réunion avec les bureaux d’études pour voir un peu comment le bâtiment peut être conçu au niveau des fluides, au niveau de la structure. Donc là on rentre dans une dernière phase de rendu, plus. On va travailler sur les images, les perspectives, essayer de rendre le projet séduisant et aussi travailler un peu le graphisme. Notre but, c’est de gagner le concours pour après donner du travail au pôle Étude et au pôle Réalisation.

Emmanuel : Je suis architecte chargé de projets, avec un peu une spécialité sur les bâtiments publics. Le temps des études, c’est un développement technique du projet, en relation directe avec le maître d’ouvrage et avec les utilisateurs. Donc c’est prendre en compte les demandes particulières des utilisateurs ou du maître d’ouvrage. Donc c’est un peu améliorer le fonctionnement et améliorer l’ergonomie des locaux, etc.

Moi par exemple, je travaille sur un projet de lycée à Villeurbanne, dans la région lyonnaise. La première phase, ça s’appelle APS : c’est avant-projet sommaire. Donc c’est une définition technique un peu générale. Là, j’étais tout seul. Ensuite on a travaillé à deux sur la phase suivante, qui est l’avant-projet définitif. Et on travaillé à trois sur la phase pro, qui est pour le coup une phase où techniquement les choses se calent assez précisément.

Dans l’idéal, il y a une maquette qui regroupe toutes les choses qui sont dessinées par nous, par les bureaux d’études qui mettent des gaines de ventilation par exemple, ou d’autres qui mettent des poutres ou des voiles en béton. En principe, vous avez un serveur qui héberge cette maquette numérique, là, et chacun dans sa spécialité envoie des informations vers cette maquette numérique centrale. Et donc ça permet d’avoir toutes les spécialités qui sont sur le même document finalement. Après vous avez une phase qui s’appelle DCE, donc c’est Dossier de Consultation des Entreprises, qui sert à mettre en forme le dossier pour faire en sorte que les entreprises puissent chiffrer et s’engager à prendre en charge les travaux.

Moi je passe le relais à un de mes collègues qui lui assure le suivi du chantier, donc on a des missions de suivi.