DIAPORAMA SONORE FAUSTINE, MAQUETTISTE EN ARCHITECTURE ET URBANISME

Faustine : À l'agence, ils disent tous : "On a besoin des maquettes, les réunions se passent autour des maquettes. On a beau avoir des images en 3D, tout ce qu'on veut, en fait, tout se passe sur les maquettes." La majorité de mon travail, ça va être des maquettes soit de communication, donc pour des réunions avec la mairie, pendant les études de projet, ou s'il y a les architectes, le promoteur, le maire ou différents acteurs autour du projet. Ça parle aux gens, ils arrivent beaucoup mieux à se projeter sur des petits volumes. Ils ont l'impression de pouvoir vraiment bien visualiser le projet. Au début, ça va être des petites maquettes en mousse, en polystyrène, comme on a ici avec des volumes très simples. Et après, au fur et à mesure de l'évolution du projet, on va approfondir un petit peu et je vais passer à un niveau de détail supérieur, en carton et avec des couleurs où il va y avoir les fenêtres découpées et tout ça. En général, on va faire une belle maquette finale, pour avoir une bonne communication sur le projet, qui va être plutôt donc une maquette en plexiglas, un peu plus précieuse. Je pars d'un projet qui est conçu par les architectes ou les urbanistes, et moi, je le produis en volume. Je dessine, je reprends les fichiers, le plans, je nettoie, je prends que ce qu'on voudra voir en maquette. Une fois que j'ai ça, je prépare des fichiers maquette pour passer au laser. Donc ça, c'est une imprimante laser qui découpe et grave les matériaux. Ça va du papier au carton, en passant par le plexiglas, le bois. Donc là, elle grave. Et après, une fois que j'ai récupéré toutes mes pièces, c'est là que j'assemble et je colle. Sinon, en moyenne, une maquette basique, si on part sur du plexiglas, c'est trois semaines. Fichiers, découpes laser, montage, finitions. Quand j'assemble des éléments en plexiglas, je vais utiliser ce qu'on appelle le dichlorométhane, qui est de la colle pour plexiglas. En fait, c'est un produit qui est toxique. Donc quand j'utilise le dichlorométhane, je mets mon masque de protection, je mets des gants aussi et une blouse. J'ai des blouses jetables. Donc j'ai une petite imprimante 3D. Du coup, je peux sortir des éléments de petite dimension. Donc c'est pour ça que je les utilise principalement pour de l'urbanisme. En fait, je fais tous les îlots et les bâtiments en 3D. Par contre, tout ce qui est socle, terrain, je le fais toujours avec le laser. Ça me permet de partir des fichiers 3D que les urbanistes ou les architectes font. Moi, je peux récupérer leurs modélisations et les sortir après avec mon imprimante. Je prépare les fichiers et je lance à l'imprimante et c'est l'imprimante qui se débrouille. On a donc une bobine de fil plastique qui passe par une buse avec une tête qui chauffe, donc ça fait fondre le fil et le fil va se déposer par couches. Le fil, en se déposant, il durcit quasiment instantanément. Donc voilà, une petite tour Eiffel comme ça, qui va faire à peu près 5 centimètres, on en a pour 27 minutes. Ça, c'est vraiment ponctuel, pour des travaux spécifiques, pour une maquette, on va dire par exemple qui peut s'ouvrir et se refermer, donc je vais chercher des systèmes. Donc ça peut être en bois, du coup il faut visser, il faut faire de l'assemblage, il faut faire du montage. C'est ce que j'appelle... C'est mon gros œuvre, ça. Une découpe à fil chaud, c'est comme une machine à coudre, j'ai une petite pédale en dessous et quand j'appuie sur la pédale, ça connecte et du coup, ça chauffe le fil en métal. Quand le fil chauffe, je passe ma mousse en polystyrène et ça découpe tout seul, comme dans du beurre. J'ai fait des études d'architecture. Je me suis arrêtée en quatrième année, parce qu'en fait, le côté manuel que j'aimais bien, je l'ai retrouvé que dans les maquettes. À la fin, je faisais plus de maquettes que de projets d'archi. Je faisais les maquettes de tous mes camarades de classe. Et du coup, je suis rentrée directement dans un atelier de maquettistes, une entreprise qui fait que des maquettes. C'est eux qui m'ont appris mon métier. Si tu veux une pince.

Kevin : Ils sont tous alignés comme ça ?