Une orientation réussie, pour vous, qu’est-ce que c’est ?
Une orientation réussie, c’est arriver à faire ce que l’on veut. Alors, dit comme cela, c’est trop général. Je pense que les jeunes doivent s’orienter là où ils se sentent bons, et là où ils sentent qu’ils réussissent, qu’ils peuvent avoir des atouts. C’est cela qu’il faut apprendre aux jeunes, c’est à identifier les activités où ils se sentent à l’aise, efficaces, où ils sentent qu’ils réussissent, où ils se sentent bons et passionnés, bien entendu.
Une orientation réussie, c’est une orientation où on accepte de se tromper, éventuellement, de tâtonner. On se libère des modes et des stéréotypes habituels, par exemple : « j’ai envie d’être professeur des écoles, mais comme je réussis très bien, on me dit que je peux faire mieux. » Eh bien, non. Il faut se dégager de ces stéréotypes et de ces hiérarchies convenues et aller là où on pense qu’on sera à sa place et ne pas hésiter à changer et à soutenir ses projets par rapport aux adultes, qui, parfois, font des projets pour vous. C’est à la fois être autonome et apprendre. Évidemment, c’est plus facile quand on y a été préparé. Une orientation réussie, cela se prépare, c’est une éducation. On parle d’« éducation à l’orientation » : apprendre à identifier ses points forts et à défendre son cas d’une certaine manière, parfois, devant les adultes qui résonnent en fonction de grandes masses, de statistiques, etc. On est unique et on va défendre son projet.