J'ai pas pris le chemin le plus court. C'est peut-être aussi quelque chose qu'on peut dire aux jeunes. Ce n'est pas grave, il n'y a pas de pression, mais l'important c'est d'y arriver en étant content de soi. Je disais que je voulais travailler dans l'humanitaire. Ce qui m'a donné envie, c'était une recherche de sens. J'ai eu la chance grâce à mes parents de voyager très jeune et j'ai l'impression en fait que quand j'étais à l'étranger, c'était là où je me construisais le plus, c'était là où j'apprenais le plus, il y avait une beauté dans la différence, c'est là où vraiment je me suis construite. J'ai fait une licence de droit et j'ai fait dans le cadre d'un diplôme universitaire de solidarité internationale, six mois sur le terrain en Inde. Cette expérience m'a donné vraiment envie de poursuivre dans la solidarité internationale. Le fait de travailler en Inde auprès de ces groupes de femmes intouchables et de basse caste a vraiment été ensuite du coup un fil directeur pour moi. J'ai compris que c'était la question des femmes qui me touchait personnellement. Par la suite, j'ai fait des masters dans le domaine pour acquérir des compétences techniques, opérationnelles et une réflexion sur ce monde-là. Moi, j'ai démarré ma carrière professionnelle grâce au chemin de l'alternance au sein d'une ONG qui met en œuvre des projets humanitaires et de développement au Bangladesh. Donc là, ça m'a permis de découvrir un peu plus en détail le monde des ONG. Donc après, j'ai souhaité aussi avoir un parcours en administration. Donc j'ai rejoint la direction du ministère des Solidarités et de la Santé. J'avais l'envie de repartir à l'international. Quand j'ai trouvé une annonce de volontariat international en administration au sein de l'ambassade de France au Soudan. J'ai sauté sur l'occasion. Être un peu plus bienveillante et je crois aussi profiter de la vie. On est si stressé par ce qu'on va devenir, donc se faire confiance, rêver et puis travailler avec l'application.